Mobilité internationale à Tokyo : découvrez le témoignage de Yoann
Dans cette page :
Riche d’un voyage de 4 mois au Japon, Yoann, étudiant ingénieur en systèmes embarqués à Toulouse, a eu l’opportunité de se plonger dans une culture fondamentalement différente de la nôtre et de découvrir un pays développé mais également profondément attaché à ses traditions ancestrales. Il nous raconte son semestre de mobilité internationale à Tokyo.
La mobilité internationale de Yoann
pourquoi es-tu parti à tokyo ?
Dans le cadre de mon semestre de mobilité internationale, j’ai pris l’avion pour Tokyo en mai 2024, où je suis resté plus de 3 mois.
Je travaillais la semaine dans une startup qui faisait de l’IoT (Internet des Objets), et plus précisément des capteurs connectés, en plein centre de Tokyo. Ma mission au sein de cette startup était de développer un capteur de qualité d’eau et de lancer sa production. La startup est située à Shibuya qui est le quartier le plus fréquenté de Tokyo, très connu pour son passage piéton iconique et la statue du chien Hachikō. Il est difficile de s’y déplacer tant les rues sont bondées.
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué à Tokyo ?
Tokyo est la ville la plus grande du monde, et ça se ressent tout de suite ! Avec près de 40 millions d’habitants et des bâtiments à perte de vue on se sent tout petit dans une ville qui nous dépasse par sa taille et sa hauteur.
Le matin, mon train était tellement plein que des employés de la gare avaient pour unique mission de « tasser » les personnes dans les wagons pour que les portes se ferment (il fallait des fois attendre 2 ou 3 trains avant de pouvoir monter). Malgré toute cette foule permanente, je n’ai jamais assisté à une seule incivilité et ce peu importe l’heure !
Le respect des autres est une valeur vraiment encrée dans la culture japonaise. Malgré la foule permanente, les japonais font calmement la queue devant les portes, en prêtant bien attention à ne pas gêner la sortie des personnes quittant le train. Une fois dans le train les japonais sont très discrets et respectueux : personne ne parle fort, les téléphones ne sont pas utilisés etc. Les japonais sont également très alertes à leur environnement et font en sorte de faciliter l’expérience de chacun. C’est un exemple parmi d’autres, mais des situations similaires se retrouvent dans toutes les actions du quotidien.
As-tu une anecdote à nous raconter ?
Tokyo, et particulièrement Shibuya, Shinjuku et les autres grands quartiers sont très ouverts sur le monde extérieur. Bien que l’anglais soit compliqué pour les japonais, il est possible de croiser des jeunes qui parlent quelques mots. Cependant, dès qu’on quitte la capitale pour aller dans les campagnes, il est quasiment impossible d’échanger en anglais. Malgré la barrière de la langue, les japonais sont vraiment très accueillants et bienveillants. C’est peut-être dû au fait que je voyageais seul, accompagné uniquement d’un sac à dos mais l’hospitalité des japonais est assez bluffante !
Pour la petite anecdote, je faisais une randonnée sur la route Nakasendo (route historique reliant Tokyo à Kyoto il y a 400 ans) le jour le plus chaud de l’année. Perdu dans les rizières, l’humidité et la chaleur me fatiguaient énormément. J’ai fini par croiser une chute d’eau magnifique où j’ai décidé d’aller me rafraichir. Après ma pause, j’ai repris le voyage, mais j’ai vite pu constater que le soleil était en train de se coucher. Il me restait alors encore 15km de marche jusqu’au prochain village étape, où j’avais prévu de dormir… N’ayant pas le choix j’ai continué la randonné jusqu’à tomber sur une maison, seule le long de cette route. Un vieil homme était en train de travailler juste à côté, dans sa rizière, m’a salué, étonné de voir un voyageur (et encore plus européen) à cette heure si tardive. Nous avons entamé la conversation et il m’a gentiment proposé de m’héberger pour m’éviter de faire toute cette marche de nuit. Le lendemain il m’a même préparé un bento (un casse-croute) pour la route qui m’attendait !
Cette anecdote n’est qu’une infime partie de mon aventure de 4 mois au Japon, durant laquelle j’ai fait des rencontres exceptionnelles. J’ai également pu vivre des expériences folles telles que :
- une immersion dans un temple japonais avec des moines,
- des cérémonies regroupant des milliers de samouraï,
- un décollage de fusée,
- l’ascension de la plus haute montagne du japon : le mont Fuji,
- l’exploration de la région de Fukushima & Hiroshima,
- la découverte d’autres îles, dont une peuplée uniquement d’un millier de chats; d’autres qui m’ont permis d’explorer des récifs de coraux de toutes les couleurs, accompagné par des tortues de mer et des dauphins,
- l’immersion au cœur de volcans actifs…
Que retiens-tu de ce voyage ?
Ce que je retiens de ce voyage c’est la diversité de ce pays. Bien que plus petit que la France, le Japon offre une diversité exceptionnelle de paysages, des volcans actifs, d’îles pittoresques, des paysages dévastés par les catastrophes multiples qu’a subi le pays, des villes très modernes à côté de villages traditionnels millénaires…
L’hospitalité des japonais laisse également sans voix, permettant un voyage riche en rencontres et en expériences.