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Retour sur le challenge Innovatech 2019, organisé par l’association Elles Bougent, avec l’interview d’une des lauréates du challenge.

Carole-Anne est étudiante en dernière année à CESI École d’Ingénieurs de Toulouse, dans le domaine de l’industrie et l’innovation en alternance, spécialité Systèmes Électriques et Électroniques Embarqués, actuellement en alternance chez Safran.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur l’association Elles bougent et de ton implication dans celle-ci ?

L’association Elles bougent s’est donnée pour mission de faire découvrir les métiers d’ingénieures et techniciennes aux femmes par diverses actions au sein des collèges, lycées et écoles d’enseignement supérieur, mais aussi à travers d’événements plus globaux comme le Challenge Innovatech.
J’ai connu l’association grâce à CESI et j’ai souhaité participer à un événement qui me plaisait, en tant qu’étudiante de l’École d’Ingénieurs.

Tu as participé au Challenge Innovatech de 2019. Peux-tu nous expliquer l’objectif de ce challenge ainsi que son déroulement ?

L’objectif du challenge est d’imaginer, le temps d’une journée, un concept innovant lié à l’Industrie du Futur (parmi les thèmes « médecine du futur, ville durable, objets connectés… »).
Tout d’abord, en amont de l’événement, je me suis inscrite par mail et j’ai dû choisir parmi 3 thèmes qui m’intéressaient.

Puis toutes les inscrites de Midi-Pyrénées se sont retrouvées lors d’une première journée dans les locaux de Continental Toulouse, le 21 février. Des équipes ont été constituées par rapport aux thèmes que l’on avait choisis au préalable. Ensuite, nous avions 5 heures pour innover sur le thème en question.
En général, les groupes étaient constitués de deux ingénieures femmes, deux étudiantes et deux lycéennes. Dans notre groupe les ingénieures travaillaient chez AirFrance et GAC Groupe (Cabinet de conseil en innovation et performance). La deuxième étudiante vient de l’INSA Toulouse.

Nous avons commencé par faire connaissance puis nous nous sommes lancées sur notre thème : la médecine du futur. Nous avons choisi d’axer notre réflexion en essayant de répondre à la problématique : « qu’est-ce qui nous pose problème quand on va chez le médecin ? », qui est une problématique que l’on s’est toutes déjà posées.

Le travail en groupe s’est bien passé. Ce n’est pas évident car nous ne nous connaissions pas, mais nous avons toutes des outils de gestion de projet et d’organisation que l’on utilise à l’école ou en entreprise, qui nous ont permis de structurer notre démarche et d’aboutir à une idée qui nous plaisait à toutes.

À la fin de la journée, nous devions présenter notre concept devant un jury, sous forme d’un pitch de 7 minutes.
On a gagné le prix du jury de la région Midi-Pyrénées, ce qui nous donnait le droit de participer à la grande finale nationale à Paris.

La finale s’est tenue le 19 mars à Paris, tes co-équipières et toi avez gagné le premier prix du jury. Bravo ! Raconte-nous cette journée.

Nous nous sommes revues entre temps avec mes coéquipières pour retravailler la présentation. Le 19 mars, nous sommes donc allées au Ministère de l’Economie et des Finances à Bercy, où nous avons présenté notre projet.

Le matin était dédié à la préparation : atelier maquillage avec une école d’esthétique, puis séance avec un coach qui nous a donné des conseils sur la manière de s’exprimer et de se présenter en public.
L’après-midi fut, quant à elle, consacrée aux pitchs. Chaque équipe des 14 délégations Elles Bougent devait présenter son projet devant un jury. Puis nous avons assisté à la remise des prix, par le Secrétaire d’Etat au Numérique et Député de Paris. Nous avons gagné 😊

Peux-tu nous expliquer en quoi consiste votre projet Captocycle ? Pourquoi ce thème-là ?

Pour trouver ce sujet, nous nous sommes basées sur des problématiques nous avions déjà rencontrées au moins une fois dans notre vie de femme. Nous avons donc décidé d’orienter notre réflexion sur le suivi du cycle menstruel. Comment le suivre au plus près ?

Nous avons pensé à une biopuce connectée qui mesure le taux d’hormones en continu et qui nous alerte sur le suivi du cycle, mais aussi sur la fertilité et la ménopause, grâce à une application.
Nous ne devions pas développer techniquement le concept mais nous avons beaucoup réfléchi à sa faisabilité : rechargement de la biopuce, qui existe déjà mais pour une autre utilisation (mesure du sang), ou encore, mesure quantifiable des hormones etc.
Une grosse part de la réflexion a également porté sur la protection des données, et si le fait de mettre en place une telle démarche était autorisée.

Quels sont les moments marquants que tu en retiens ?

Je retiens notre excellente entente dans l’équipe, et le nombre impressionnant de fous rires ! Et surtout la satisfaction de pouvoir parler de la vie des femmes et faire connaitre des sujets considérés comme tabous.
Mais je retiens également une part de fierté d’avoir su présenter un projet et s’exprimer devant 300 personnes. Notre présentation était sous forme de scénettes : avec notre produit et sans notre produit. Je pense que cela a joué en faveur de notre victoire, avec le fait de parler des sujets qui nous concernent toutes devant autant de monde.

Quelle est la suite pour le projet Captocycle ? Que vous a apporté cette victoire ?

Ce projet a permis une très belle rencontre entre nous toutes. On se voit encore pour parler de la suite et pourquoi pas envisager de continuer ce projet. Nous avons des contacts qui peuvent nous confirmer la viabilité du projet, son application et de notre côté on essaye de garder et protéger notre idée. Nous nous posons de vraies questions sur comment continuer ce projet.

Les campus CESI ont été plutôt bien représentés puisque d’autres étudiantes, du campus de Montpellier, ont remporté le 3ème prix du jury. Félicitations à vous toutes ! Et on espère à très vite pour la suite de Captocycle.